La galère des repas


Famille nombreuse / mercredi, octobre 17th, 2018

Je ne sais pas, je ne sais plus. Je ne sais plus quoi leur faire à grailler, chaque soir que Dieu fait. Je dis Dieu, mais ça pourrait être n’importe qui du moment que c’est un homme. Parce qu’il n’y a que la fourberie masculine pour nous imposer cette épreuve jour après jour. 

Si l’univers était géré par nous, les femmes, vous imaginez bien que ça ferait longtemps qu’on aurait trouvé la solution : par exemple traiteur à domicile gratos où que vous habitiez (il s’agirait de ne pas oublier les endroits les plus reculés de la planète, autrement dit chez moi) ou une cuisinière payée par la sécu (ha si, je vous assure, j’en suis à un point où à choisir, je préfère me faire rembourser un cuisto que des médocs). 

Pas un jour sans que je demande comment font les autres mamans. Bon, pour les mamans copines qui m’entourent (et qui me ressemblent un peu du coup), j’ai l’impression que c’est la même galère. Notez qu’on se rassure toutes en se disant que de toute façon c’est pas grave, la cantine est là pour équilibrer tout ça (!). Du coup ça me rassure. Même si ça ne règle pas mon problème. 

J’ai bien essayé de tenter une approche systémique de la chose : planning de la semaine, midis/soirs, avec post-it repositionnables de couleur (on n’est pas des machines, on a le droit de ne pas avoir envie de ce curieux mais néanmoins appétissant gratin de courges/choux fleur à l’orange le mardi 18 au soir), respect de ces pu*** de cinq fruits et légumes par jours… Bref, j’ai tenté. J’ai tenté et je me suis plantée évidemment. Je vous le dis tout net, ça a marché 3 jours. Au bout desquels les post-it ne collaient plus, tellement ils avaient changé de place, et où celui du gratin avait mystérieusement disparu, avantageusement remplacé par une étiquette crocs monsieur. 

Le seul avantage d’une telle organisation, c’est pour les courses. Ba oui, parce que je me suis déjà convertie au Drive depuis belle lurette vous imaginez bien (le principe de la personne qui arpente les allées du supermarché à votre place, c’est formidable – au delà de toute considération micro et macro économique évidemment, en fait, c’est mal y paraît), mais il me reste encore à trouver le moyen de sélectionner mes produits de manière stratégique et fonctionnelle. D’arrêter de m’y prendre à l’arrache quoi. Ne me jetez pas la pierre, on s’est toutes et tous retrouvés un jour (presque chaque fois en fait) avec le fameux panier « jambon blanc-kiri-beurre-yaourts natures-dentifrice-compotes » qui n’a aucun intérêt quand le frigo ressemble à une plaine kazakhe en période de sécheresse. Alors qu’avec un peu d’organisation, vous pouvez espérer vous retrouver avec de quoi faire des repas qui ressemblent à quelque chose et à peu près équilibrés. Si si, je vous assure. Et en plus, ça fait faire des économies en évitant le gâchis.

Du coup il me reste quoi comme solution ? Soit changer mon moi profond (à 36 ans, tout n’est pas encore perdu) et me transformer en maman calme et organisée (arrêtez de vous marrer, je suis sûre que ça peut marcher !). Soit choisir la facilité et abandonner toute velléité d’apprendre à mes filles à faire la différence entre des topinambours et des patates douces. 

Vous savez quoi, je vais me laisser encore deux-trois ans pour essayer de m’améliorer, après j’abandonne. De toute façon, d’ici là, on avalera probablement des insectes pour survivre.

Sur ce je vous laisse, j’ai une quiche à faire cuire (enfin deux, une ne suffit plus…).

Bisous les amis.

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